Le Soleil était décevant d'uniformité, pas une tache ni noire ni blanche.
J'ai apprivoisé pour l'occasion un appareil photo numérique Canon EOS 10D avec un téléobjectif équivalent à un 480mm en 24x36. L'image du Soleil y fait un peu plus de 370 points de large, ce n'est pas extraordinaire, mais faute de détail à photographier ce fut bien suffisant.
Le chapelet ci-dessous est un montage des prises de vues toutes les 12 minutes effectuées de 9h33 à 12h33 en heures locales. Plus deux prises à plus et moins 3 minutes de l'annulaire. Particularités: Filtre en verre aluminé (Identi-view class C) 1/10000 photographique, télé 300 mm f/4.0 fermé à 16, 100 iso, 1/2000° de seconde, lumière du jour, fichier j-peg, réduction de taille un pixel sur 4.
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Relevé de température et d'hygrométrie effectués au niveau du sol à l'ombre d'un Strock-250:
Locale Temp HR Locale Temp HR
09h45 ---°C ---% 11h09 06°C 49%
09h57 ---°C ---% 11h21 07°C 46%
10h09 10°C 40% 11h33 08°C 46%
10h21 09°C 45% 11h45 ---°C ---%
10h33 08°C 47% 11h57 10°C 40%
10h45 07°C 48% 12h09 11°C 37%
10h57 06°C 52% 12h21 11°C 36%
Je n'ai pas relevé le niveau de luminosité comme lors des précédentes éclipses. J'ai bien constaté le changement de température de la lumière plus bleue blafarde et moins jaune chaude. Mais je n'ai pas ressenti une baisse franche de la luminosité: L'oeil s'adapte à bien des variations de luminosité...
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Un beau chapelet 3720x3720 133ko (Montage de 5 photos numériques sans réduction de taille). |
Les montagnes de la Lune sont visibles sur son profil vu au télescope.
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Ce que je n'ai pas aimé: Avec autant de Soleil visible, une éclipse annulaire n'est pas spectaculaire. Elle n'est guère plus intéressante qu'une éclipse partielle.
Le télescope était équipé d'un filtre pleine ouverture de Baader Planetarium Gmbh. J'ai donc essayé de prendre des vues du Soleil derrière les oculaires de mon télescope avec un petit appareil photo numérique. N'ayant pas de bague d'adaptation, le centrage ne fût pas facile. Les résultats ne sont pas trop bons comparativement à la foule des détails visibles à l'oeil.
Curiosité:
Lors de la phase partielle j'ai constaté que le bord de la Lune était visible à l'extérieur du disque solaire. Juste un petit peu de noir dense sur du noir un peu moins dense, parfaitement visible. J'ai vérifié avec soin qu'il ne s'agissait pas d'un effet d'optique ni d'un prolongement du disque par le cerveau. L'observation du bord lunaire n'a pas été possible tout le temps ni sur les deux bords du Soleil, comme si l'intensité de la basse atmosphère variait d'un point à un autre du bord du disque, à moins que ce ne soit un effet de la turbulence ou de la diffusion atmosphérique. Ce constat apporte trois résultats: L'atmosphère et le système optique étaient de qualité pour ne pas noyer ce détail dans la diffusion lumineuse au plus prêt du bord du disque; l'éclipse a certainement contribué à réduire la quantité de lumière diffusée; et enfin l'intensité lumineuse de la plus basse atmosphère solaire est perceptible derrière un filtre. J'en suis encore tout étonné !
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