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La réalisation du prototype du strock-250

N.B. : Les photos du prototype qui illustrent cet article peuvent être agrandies pour mieux voir les détails !

Je suis revenu de l'éclipse du 21 juin 2001 en Zambie avec l'amer sentiment d'avoir totalement raté le spectacle du ciel austral faute d'avoir un instrument digne de ce nom qui soit transportable en avion. L'idée de concevoir moi-même la réponse à mon besoin a alors fait son chemin.

La technique des poupées russes me semblait être la bonne idée pour satisfaire bien des contraintes de rangement et de transportabilité.

La cage du secondaire se range dans la cage du primaire au-dessus du miroir. Le tout dans la partie inférieure de la caisse qui sert de paliers d'azimut et d'altitude. La base avec l'axe d'azimut peut servir de couvercle à l'ensemble de la caisse. Les deux parts de camemberts servant d'axe d'altitude peuvent se ranger dans le fond du couvercle.

Ensuite mes études ont montré qu'il fallait une araignée de faible hauteur.

Ceci permet de réduire la hauteur et la masse de la cage du secondaire par conséquent de tout le reste du télescope qui équilibre le secondaire et qui se range autour. Plus la matriochka du centre est petite et plus la poupée russe rangée est légère et petite.

En transposant les plans des gros Dobson à des miroirs de 200 à 300 mm je me suis rendu compte que ceux-ci sont proportionnellement trop légers pour pouvoir équilibrer les tubes.

Il faut un contrepoids (Il y a sur le site d'ALTAZ un exemple de ce type où le contrepoids fait rien de moins que 5 kg) ou bien il faut un tube, une cage secondaire et un pare lumière ultra allégés combiné à une cage primaire haute et à des paliers d'altitude de grand diamètre qui placent le centre de rotation le plus loin possible du miroir. Pour le voyage, c'est bien évidement la deuxième solution !

Et puis un jour je suis tombé en arrêt devant un cerf volant pour enfant en forme de tube cylindrique. Il était conçu comme ces anciens chapeaux claques : En un tour de main il se repliait à plat en forme d'iris. Et il ne pesait que 60 grammes. C'était l'idée que je cherchais pour faire un tube et un pare lumière pare buée très léger et rangeable à plat.

J'aurais aussi bien pu m'orienter vers un tube ouvert, mais j'étais convaincu qu'en dehors des déserts secs (Arizona, Gobi,...), il y a trop de risque d'embuage.

C'est fort de ces considérations que je me suis lancé dans la réalisation des plans d'un prototype ressemblant à un Dobson de 200 mm à F/D 6. Les plans du prototype ont été achevé dans le courant de l'été 2002.

Me connaissant, j'avais absolument besoin de passer par un prototype. Et en effet, il m'a permis de tester toutes mes idées y compris celles qui ne marchent pas. Il m'a permis de rater toutes sortes de pièces et ainsi de savoir où étaient exactement les difficultés.

Bien des essais ont été faits sur le prototype. Par exemple le chercheur installé directement sur le passe filtre. Voir la photo : C'est intéressant, mais il y a un mais...

Le prototype fut terminé début 2003. Il fait 34 x 34 x 17 cm pour 7 kg.

Il est équipé d'un miroir du commerce acheté en 1979 chez Devaux-Chevet : 200 mm F/D=6 Pyrex de 33 mm 2,85 kg (Comme ce miroir est trop léger, ou que je n'ai pas assez allégé la cage secondaire, il y a un contrepoids !) Surface à Lambda sur 5, bon rapport de Strehl inférieur à 50% sauf sur le bord où il monte à 270%, pas mal de mamelonnage et de micro mamelonnage. Depuis 1979, la protection de l'aluminure est dégradée et les images en souffrent. Optiquement le prototype n'est pas excellent. Je le referais un jour!

Mécaniquement, c'est une merveille qui respecte le cahier des charges.

Certaines parties encore trop solides peuvent être encore allégées ou amincies. À l'usage, l'instrument est très pratique, parfaitement transportable et bien agréable à utiliser. Je l'ai transporté en voiture et en train très souvent : Il résiste bien et protège parfaitement les optiques des vibrations et des chocs. Le mieux est de le loger dans un sac à dos.

Pour l'anecdote, lorsque je fais un voyage en voiture de nuit, si je trouve que le ciel est beau, je profite d'une route de traverse et je m'arrête observer. C'est un régal ! C'est rapide, performant et on profite de chaque éclaircie météorologique. On a l'impression d'observer tout le temps !

 

Conclusion: Ce prototype montre que c'est faisable. C'est déjà pas mal !

Il met en évidence qu'il y a une marge de man&oelig ;uvre qui permet d'envisager sur le même concept, un 250 mm à F/D 5. Il restera sans doute de la place pour loger les oculaires et les atlas. Bref de quoi satisfaire bien des voyageurs exigeants.

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