-http:// strock pi r2 3 14159 free fr - - Site Internet de Pierre STROCK - - Télescope de voyage 7 - - 15 décembre 2006 -
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Bricoler n'est pas péjoratif. C'est seulement la manière de décrire le travail de l'amateur qui n'a ni la sensibilité des mains de l'artisan, ni l'expérience, ni les machines de l'industriel. Il lui faut donc compenser ses handicaps pour arriver à un travail soigné et à une réalisation convenable.
Une des différences fréquentes entre les professionnels et les amateurs réside dans l'outillage spécifique: Un professionnel fabrique l'outillage ou le montage ou le dispositif nécessaire pour travailler proprement. L'amateur n'imagine pas toujours qu'un outil puisse lui faciliter sa vie ou bien il ne prend pas le temps de le réaliser. Le professionnel sait que la qualité exige de prendre le temps.
Pour un travail propre, il faut faire des outillages !
Par exemples des montages de serrage pour que les pièces ne bougent pas et soient bien placées pendant les collages. C'est fortement nécessaire pour que les bords des caisses restent à angle droit pendant le collage.
Par exemple une cale (j'utilise beaucoup des briques Duplo) bien d'équerre pour tenir les pièces droites pendant le ponçage. Les briques s'usent, mais les ponçages sont impeccables.
Par exemple des cales de pré assemblage pour tenir deux pièces pendant que l'on en fixe une troisièmes. C'est ce qu'il faut pour monter les faces de l'octogone de la cage secondaire.
Par exemples des contre pièces pour appuyer sur toute la surface lors d'un serrage. C'est quasi indispensable pour la cage secondaire dont les pièces intérieures sont rondes et difficiles à serrer.
Les pièces se taillent à la scie sauteuse y compris les petites ouvertures. Pour les moins bricoleurs, voici comment faire :
Coller une bande de papier collant à dessin à l'emplacement des découpes et bien la maroufler, y dessiner le trait de coupe au stylo à bille et un trait parallèle à un millimètre à l'extérieur de la pièce. La lame de scie devra passer entre les deux.
Utiliser une lame de scie avec de longues dents bien pointues donnant une découpe nette, vérifier que la lame est bien orthogonale au plan d'appui de la scie, conduire le scie sauteuse entre les deux traits. Conduire signifie tourner l'ensemble de la scie sauteuse comme un volant de voiture pour guider la lame, ne surtout pas utiliser une règle guide et ne surtout pas pousser la lame orthogonalement à sa trajectoire lorsqu'elle s'en écarte : il faut tourner en avançant pour rester entre les traits.
Il reste ensuite à poncer les petits défauts sur un papier de verre posé à plat sur une planche - en s'aidant du trait au stylo comme limite de ponçage.
Les sous-ensembles une fois collés sont à poncer pour égaliser les chants avec les surfaces planes. Les angles des arrêtes sont à poncer en arrondis ou en chanfrein car même si le vernis durcis le bois, les angles restent fragiles aux chocs.
" Un bon traçage
est l'étape primordiale de tout bon travail ". Fort de ce
précieux adage, tracez avec un crayon parfaitement
affûté, reportez très précisément les
mesures de la règle, de l'équerre à chapeau et du
compas. L'approximation doit être bannie, n'hésitez pas
à gommer et recommencer. Flirtez avec le 1/10° de
millimètre, c'est possible et c'est bon.
Les coupes sont réalisées à la scie sauteuse. Utilisez une lame avec de longues dents
bien coupantes à flancs droits, utilisées entre autre pour la découpe des panneaux
stratifiés. Elles seules permettent une coupe de grande précision. Vérifier que la
lame soit bien orthogonale à la semelle d'appui de la scie. Conduire le flanc de la
lame de la scie sauteuse exactement sur le trait. Conduire signifie tourner l'ensemble
comme un volant de voiture pour guider la lame. Ne surtout pas utiliser une règle
guide et ne surtout pas pousser la lame orthogonalement à sa trajectoire lorsqu'elle
s'en écarte : il faut tourner en avançant pour rester le long du trait.
Dans certain cas, l'utilisation d'une scie cloche facilite grandement le travail des découpes.
Parfaire les coupes par un léger ponçage bien plan.
Les pièces sont collées et clouées et pressées.
Le collage du bois exige un pressage pendant toute la durée du séchage.
La tenue mécanique des pièces pendant de longues années exige qu'il y ait de petits clous. Tous les 7 à 10 centimètres environ. Il est arrivé que mon télescope tombe de un mètre de haut sur une route, le bois s'est fendu sur un collage dépourvu de clous !
La colle bois vinylique à prise en 24h est excellente. La colle blanche pour la reliure d'art (séchage 24h aussi) est aussi bonne. Les colles plus rapides sont nettement moins bonnes.
Les bavures de colles doivent être nettoyées avant séchage. Une éponge et du papier font l'affaire.
Pour ceux qui souhaitent avoir une belle œuvre d'ébénisterie vernie, notez bien que le papier collant de découpe fait merveille pour limiter les bavures de colle sur le bois. Car les bavures de colle, même nettoyées avant séchage, sont visibles sous un vernis. Il faut donc utiliser du papier collant pour épargner le long de tous les collages. C'est un peu fastidieux, mais c'est beau !
Les pièces sont assemblées collées-clouées. Utilisez une bonne colle à bois vinylique à prise lente ou mieux, une colle polyuréthane insensible à l'eau. Utilisez des clous fins à tête d'homme. Tracez l'axe des clous à mi-épaisseur des planches. Pour assurer une plus grande solidité, plantez les clous alternativement de travers dans l'épaisseur du bois. Certains clouages délicats seront facilités par un pré-perçage de la première planche. Les bavures de colle doivent être nettoyées avant séchage pour ceux qui souhaitent avoir une belle œuvre d'ébénisterie vernie.
L'investissement dans une petite perceuse à colonne que l'on trouve à vil prix dans les
magasins de bricolage n'est pas un luxe inconsidéré. Utilisez des forets à bois et n'oubliez
jamais de percer sur une calle martyr en bois pour éviter les gros éclats.
Pour positionner précisément les perçages divers, il faut au préalable pointer les centres
avec une forte aiguille, un clou bien affûté ou tout autre objet bien pointu. Un pointage
est une légère empreinte, ce n'est pas un cratère sans fond ! Ensuite, un avant trou de
petit diamètre est vivement conseillé afin d'améliorer la précision du perçage.
Pour les trous débouchants, qu'ils soient réalisés au foret ou à la scie cloche, il est
souhaitable de faire une reprise d'usinage et contre percer sur l'autre face si on
veut éviter les éclats de bois quand l'outil débouche. Une fois l'avant trou traversant
réalisé, on perce au diamètre final sur la moitié de l'épaisseur du bois sur une face
et on fini en contre perçant sur l'autre face.
Les sous-ensembles une fois collés sont poncés pour égaliser les chants avec
les surfaces planes. Les angles des arrêtes sont poncés en arrondi ou en chanfrein,
car même si le verni durcit le bois, les angles restent fragiles aux chocs. L'ensemble
doit être traité avec une lasure, une peinture ou un vernis résistant à l'humidité car
la condensation nocturne détrempe énormément le bois. Le verni marine " le tonkinois "
est une référence en la matière.
Pour les parties intérieures, l'encre de chine est une merveille : noire, mat, pas cher,
résistante à l'eau, facile à mettre en œuvre et surtout, sans solvant volatil agressif
pour les miroirs. Seul inconvénient : elle n'est pas étanche à l'eau, mais pour
l'intérieur c'est tolérable.
Il est étonnant de voir les possibilités offertes par les profilés standard en
aluminium qui, une fois sciés, limés, percés, taraudés et collés entre eux permettent
de chouettes réalisations.
On trace sur le métal les traits de coupe et les axes de perçage à l'aide d'une
pointe à tracer. Les trous sont pointés à l'intersection de 2 axes avec un petit
coup de pointeau. La finition des coupes se fait avec un joli trait croisé à la
lime douce, que l'on peut parfaire avec un ponçage fin au 400.
L'alu se scie, se lime, se polis, se perce et se taraude aisément.
Pour le collage alu sur alu, il faut
bien préparer les 2 surfaces. Un bon ponçage est
indispensable. Ne pas chercher à avoir une surface lisse et
préférer plutôt une certaine rugosité. Le
but est de parfaitement décaper le métal et offrir une
bonne surface d'accrochage. On dégraisse les pièces
à l'acétone.
Il faut utiliser une colle époxy lente, genre Araldite bleue. Pour accélérer la prise et
augmenter les performances du collage, il est utile de chauffer la pièce en la plaçant
une nuit sur un radiateur, sous une lampe de bureau pendant une bonne heure ou pourquoi
pas, dans le four de la cuisine.
Pour le nettoyage avant prise de la colle, on utilise de l'alcool à brûler. Il peut servir
aussi à diluer cette colle d'origine pâteuse pour imprégner un bois, de la fibre de verre ou autre…
L'aluminium, même anodisé, a la faculté de se souder en cas de serrage. Lorsque l'on fait rentrer un tube d'alu de 6x6 dans un tube de 8x8, il y a des frottements. Si l'on force, les deux barres se soudent, c'est indémontable...
Procédure à respecter pour ne pas serrer à l'emboîtement : Poncer le carré de 6x6 au papier de verre grossier et casser ses arrêtes. Il faut faire maigrir la barre. Bien adoucir la surface au papier de verre 600 à l'eau ou à la paille de fer; sécher. Enfin, insérer dans la barre de 8x8. Au moindre frottement à l'insertion : sortir immédiatement et doucement puis poncer à nouveau.
Utiliser du papier de verre à l'eau. Avec du 400 l'état de surface sera grossier. Avec du 600 ou du 1000, l'état de surface sera délicatement poncé. À la place du 1000, on peut utiliser de la paille de fer.
Pour avoir un état de surface encore plus propre, utiliser une brosse à dent et du dentifrice ou des produits à polir les carrosseries de voiture. C'est long, mais l'aluminium a un bel aspect très professionnel.
Pour un collage optimum et une forme parfait, l'aluminium de la bande de glissement des tourillons doit être préformé au rayon des haches. Pour cela le plat est à cintrer sur une casserole ou un autocuiseur.
Prendre le plat de un mètre (ne pas le pré découper) et le fixer sur un bord de la casserole avec un serre joint. C'est rond et ça ne serre pas facilement. Mais il faut prendre le temps de bien le faire sauf a avoir une bonne poigne pour remplacer le serre joint. Attraper l'autre extrémité du plat (l'extrémité, pas le milieu), et, tout en tirant dessus comme pour essayer de l'allonger, le cintrer sur la casserole d'un seule mouvement. Relâcher.
Si le rayon de cintrage n'est pas assez proche de celui des haches, refaire une fois ou deux sur la même casserole. S'il faut encore réduire, prendre une casserole plus petite et refaire une torsion.
Ne jamais détordre, ça ne marche pas. On ne peut aller que dans un sens !
Il n'y a pas besoin d'être exactement au diamètre. Mais il faut s'en approcher.
Les plats sont ensuite collés à la colle époxy sur le champ des haches (paliers en CTP de 10).
Lorsqu'il faut coller deux pièces d'aluminium : décaper la surface (dont l'anodisation) au papier de verre grossier (100 à 250), dégraisser les surfaces au solvant non gras (alcool, acétone), ne plus mettre les doigts, enduire de colle époxy lente (celle qui sèche en 24 heures exclusivement) et presser légèrement pendant tout le séchage.
Nettoyer les traces d'époxy sur les pièces et les mains à l'alcool à 90° avant séchage.
Pour obtenir un durcissement optimale, passer les pièces au four à environ 150° pendant une heure. Ou bien mettez les à deux centimètre sous une lampe ou sur un radiateur pendant quelques temps.
Pour les branches de l'araignée, on peut utiliser une plaque de toile de carbone époxyée. La découpe peut être dangereuse à cause des fibrines de carbone de mauvaise réputation (si elles passent dans le sang...).
Travailler avec un masque et des gants. Scier les branches avec une scie à dents fines.
Plaquer les branches découpées sur un papier de verre à l'eau (pour piéger les fibres) et poncer bien à plat et doucement pour ne pas lever les fibres. Penser à arrondir les arrêtes ensuite. Avec un papier de verre bien fin, les arrêtes poncées doivent être parfaitement douces et sans risques d'échardes. Comme les fibres de verres sont piégés dans l'époxy, en travaillant doucement, les surfaces sont parfaitement douces.
Le serrage des tiges carbones dans la cage secondaire doit être ferme et sans jeu. Les tiges doivent être en butée, prises entre le bois de la cage et une plaque métallique serrée par une vis bien bien manœuvrable. Investir dans un bouton moleté digne de ce nom car il faut serrer fort.
Pour que la tige de carbone creuse n'éclate pas sous l'effort de serrage, il faut remplir le bout de la tige avec de la colle époxy. Pour cela mettre une bourre de coton ou de papier dans la tige puis introduire la colle. C'est assez délicat, car la colle ne rentre pas. Et si il n'y a pas de colle sur deux centimètres de profondeur, la tige va éclater.
Il faut donc épargner le bord de la tige avec du papier collant, prendre de la colle lente (séchage 24h) et lentement mettre de la colle goutte à goutte en la poussant au fond et en lui laissant le temps de descendre. Prendre soin de la dilatation de la colle pendant le séchage pour que le niveau soit bien au raz de la tige après séchage.
Il faut ensuite passer un papier de verre à l'eau (au moins du 600) délicatement sur la tranche de la tige pour ébavurer la colle. Prendre soin de ne pas travailler les fibres à rebrousse poils, car les fibres de carbones sont assez dangereuses (échardes).
Pour la fixation des haches sur le couvercle et sur la caisse du primaire, les vis sont rendues " imperdables ". Cette opération consiste d'une part à ôter quelques filets de la vis sur toute la hauteur du premier insert encastré dans les haches. Cette opération se fait en utilisant sa perceuse comme un tour. On sert la tête de vis dans le mandrin et pendant la rotation, on lime les filets concernés. D'autre part, en ôtant le dernier filet débouchant de l'insert fileté par un court perçage au diamètre nominal Ainsi, une fois vissée dans l'insert, la vis devient " prisonnière " et tourne librement.
Beaucoup des vis utilisées sont à têtes cylindriques hexagonales creuses Chc.
Immense avantage : On peut travailler la vis dans un étau ou dans le mandrin
d'une perceuse et transformer cette machine portative courante en petit tour.
De plus, on trouve chez RadioSpare des boutons moletés de plastique qui s'enfichent
à force dans ces têtes pour faire de magnifiques vis à tête moletée bon marché.
Une autre solution consiste à récupérer des bouchons en plastique en tous genres,
bidons, bouteilles, tubes de dentifrices, cosmétiques... On trouve toujours le
truc de nos rêves. Il suffit de noyer la tête de la vis avec de l'Araldite dans
ce bouchon. Pas cher et original…
Les ouvertures latérales dans les flans de la caisse ont trois utilités. La première est de permettre la prise en mains de l'ensemble; on arrive ainsi à verrouiller toutes les pièces pour éviter tout mouvement intempestif. La deuxième est l'aération de l'intérieur pour le séchage lorsque le télescope est rangé humide. La troisième est esthétique.
L'ensemble doit être traité avec une peinture, une lasure ou un vernis résistant à l'humidité car la condensation nocturne détrempe énormément le bois.
Pour les parties intérieures, l'encre de chine est une merveille : noire, mat, pas cher, résistante à l'eau, facile à mettre et sans solvant agressif pour les miroirs. Seule inconvénient : elle n'est pas étanche à l'eau, mais pour l'intérieur c'est tolérable.
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